- Vous souffrez d’un mal de cou persistant depuis plus de 6 mois;
- vous alternez entre des périodes de rémission et de récidive; et
- vos douleurs limitent parfois vos activités.
Quels sont les causes d’une douleur du rachis cervical et quels sont les facteurs de risque?
- Votre âge : il y a une augmentation constante des douleurs cervicales dans la population jusqu’à la tranche d’âge des 50-59 ans, puis une légère diminution ensuite.
- Être une femme : les femmes sont plus touchées que les hommes. La laxité ligamentaire et les hormones sont probablement une partie de la cause.
- Avoir subi un traumatisme crânien, reçu un coup sur la tête ou été impliqué dans un accident de voiture. Ce sont 30% des gens souffrant de cervicalgie chronique qui rapportent avoir subi ce genre d’évènement.
- La position de la tête : un port de tête antérieur aura pour conséquence une augmentation de la tension au niveau des muscles cervicaux postérieurs, coaptant entre autre la zone des cervicales hautes et induisant ainsi une irritation des tissus (muscles, nerfs et artères) au niveau de ces vertèbres.
- La posture : les postures statiques ou contraignantes, une position avec le cou fléchi (texter ou jouer sur la tablette), une station assise prolongée et travailler avec les bras plus haut que le niveau des épaules.
- Autres facteurs de risques intéressants : le nombre d’enfants, avoir des antécédents de lombalgie et votre génétique.
Le saviez-vous?
- L’anatomie du cou comprend 7 vertèbres entre lesquelles s’insèrent des disques. On y retrouve aussi, entourant les vertèbres du cou, des muscles, des nerfs, des artères, des veines et des vaisseaux lymphatiques. Certains des muscles du cou s’attachent à des os à l’extérieur du cou : le crâne, les épaules, les côtes, les clavicules, le sternum et certains vont même jusqu’au milieu du dos. C’est ce qui explique qu’une épaule problématique (tendinite, capsulite à l’épaule) puisse engendrer une douleur cervicale. Et qu’à l’inverse, une cervicalgie puisse produire une céphalée et des vertiges.
- Chez des patients souffrant de cervicalgie et de céphalée, lorsqu’on incorpore la mâchoire dans les traitements de thérapie manuelle ciblant la région cervicale, on remarque une diminution des douleurs de 50 %. Alors que le groupe contrôle voit ses douleurs légèrement augmenter. Les deux régions sont donc intrinsèquement liées.
- Lorsque l’on fait passer une résonnance magnétique à plusieurs personnes, en les séparant en deux groupes (les unes se plaignant de douleurs cervicales, les autres ne présentant aucune douleur), on remarque des anomalies pathologiques (par ex. une dégénérescence du disque) dans les 2 groupes (voir la référence ici). Ce qui veut donc dire que la douleur n’est pas seulement due aux changements pathologiques que l’on retrouve sur les résultats d’IRM. C’est pourquoi une séance d’ostéopathie qui ciblent les muscles, les fascias, les nerfs de la région douloureuse et d’autres zones parfois éloignées de la douleur sont souvent efficaces.
- Toujours chez des personnes ne présentant aucun symptômes, on trouve une hernie cervicale chez :
- 14 % des moins de 40 ans
- 28 % des plus de 40 ans (voir la référence ici)
Ce qui veut dire qu’une hernie discale n’est pas la seule cause de la douleur et qu’il est possible d’avoir une hernie cervicale sans avoir de douleur ou de symptômes.
Cervicalgie chronique : traitement ostéopathique
La meilleure façon de soulager vos symptômes de cervicalgie est de combiner des exercices ET des séances de thérapie manuelle où les structures du cou sont mobilisées (voir la référence ici).
L’ostéopathie ne peut pas guérir l’arthrose cervicale, ni une hernie cervicale. Par contre, chez la majorité des patients qui me consultent, travailler la zone douloureuse et les tensions musculaires avoisinantes permet de réduire considérablement la douleur, de diminuer la prise de médicaments et de récupérer un sentiment de liberté dans les mouvements de la tête.
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